Le Conseil national des chômeurs et des chômeuses (CNC) et les marcheurs ont tenu une assemblée publique à Papineauville, vendredi soir, où Monseigneur Ebacher, Pierre Céré, porte-parole du CNC, Roger Valois, vice-président de la CSN, Diane Bernard de la coalition d'action sociale Petite-Nation et Vincent Greason de la TROVEP de l'Outaouais sont venus exprimer leur appui aux revendications.
Diane Bernard faisait remarquer que « la MRC de Papineauville dépend pour beaucoup de l'industrie du bois et qu'avec la situation actuelle, des milliers de personnes sont touchées ». La marche des chômeurs est fortement appuyée par la communauté, par plusieurs maires de municipalités de la MRC et par Mario Laframboise, député du Bloc québécois.
Vincent Greason a d'ailleurs expliqué que les revendications du CNC s'inscrivent tout à fait dans la lignée des critiques formulées par les Nations Unies dans le rapport du Comité des droits économiques sociaux et culturels, paru le 22 mai 2006. « Le Comité recommande à l'Etat (canadien) de réévaluer le régime d'assurance-chômage de manière à ce que tous les chômeurs y aient davantage accès et bénéficient de meilleures prestations. »
« En ce sens, les injustices et les exclusions des travailleurs au régime de chômage sont tellement nombreuses qu'il ne s'agit pas de cas isolés, mais plutôt d'une injustice structurelle », a soulevé Pierre Céré.
Rappelons que les revendications du CNC sont : un critère unique d'admissibilité fixé à 350 heures ; un plancher minimum de 35 semaines de prestations ; un taux de prestations relevé à 65 %. En plus des « trois 5 », les chômeurs réclament également l'établissement d'une caisse autonome pour l'assurance-emploi ainsi que le rétablissement du PATA, un programme d'aide aux travailleurs âgés.
Sur la route, samedi matin, les marcheurs ont dû braver pluie, vent et froid afin de porter leurs revendications. Après un arrêt prolongé dû à un malentendu de la Sûreté du Québec, les marcheurs ont finalement fait appliquer par la SQ les mesures initialement prévues.
Après avoir été reçus pour la nuit à Thurso par la Fabrique de l'église Saint-Jean-l'Evangeliste de Thurso, les marcheurs se sont rendus, dimanche, à Buckingham. Ils ont été reçus par le Conseil régional de l'Outaouais de la Fédération des travailleurs du Québec après une marche de 21 kilomètres. Aujourd'hui, les marcheurs parcourront le chemin de 26 kilomètres qui relie Buckingham à Gatineau.